La première ‘Fête du Stadsboom’
Posted on | août 20, 2011 | 6 Comments
Dimanche 28/08 de 15h à 17h
quai Beco à côté de la place Sainteclette (en face de la KBC)
Il s’agit de terrasser la grûûte Kettingzoeg (la grande tronçonneuse) avant 17h00, sous peine de grands malheurs.
La grûûte Kettingzoeg est manipulée par le Bûûmekapper (le bûcheron). Il représente la Mort. Avant, la Mort était représentée avec une faux, elle s’est modernisée. Mais le bûûmekapper n’est rien en lui-même…
Le vrai coupable, c’est le Dikkenek (le gros cou). C’est le technocrate, l’apparatchik, le néolibéral. Il n’écoute pas, et il ne voit pas non plus, spécialement les évidences. Il ne doute de rien. Il sait toujours tout mieux que les autres. Il agit dans l’ombre. C’est lui qui donne les ordres. C’est à cause de lui que le Bûûmekapper est à l’oeuvre. C’est lui qui l’a fait venir. Le Dikkenek est le mauvais génie du Bûûmekapper. C’est lui qui détruit la ville…
Alors, pour défendre la décence, les Bûûmredders (les sauveurs d’arbres) ont dû se mobiliser. Ce sont des gens ordinaires, ni spécialement grands ni beaux, mais qui ont du coeur. Ils personnifient le bien. Ils se défendent avec de gros pavés, sur lesquels s’émousse la lame de la grûûte Kettingzoeg.
Et puis, il y a le Mannenken Pis. On ne le présente plus. C’est l’âme de Bruxelles. C’est celui qui donne des forces. Sa pisse (de la gueuze) guérit les blessures.
Il y a aussi, devant chaque arbre, son parent adoptif. Ce sont les parents responsables, dépositaires de la force protectrice. Ils sont reconnaissables à leur brassard blanc, portant le numéro de leur arbre. Pour la circonstance, ils ont chacun décoré leur arbre le long de l’avenue du Port menacée. Ils veillent au bon accueil, et éloignent paternellement les importuns.
Et tout autour, il y a nous, les participants. Nous sommes les Keezers (les électeurs), qui exprimons notre vote dans la Keesbus (l’urne). Dans Alice au Pays des Merveilles, c’est tous les jours un non-anniversaire, chez nous c’est tous les jours une non-élection. Electeurs un jour, citoyens tous les jours ! Le poids des votes dans la Keesbus fait perdre de sa force au Bûûmekapper. Aux moments cruciaux, nous hurlons de plus en plus fort NEÏE (Non!)
Nous portons sur nos vêtements les signes de notre attachement à la nature : décor floral, lierre, branchettes…
Nous sommes là avec parents, enfants et amis pour partager ce moment de liesse, et pour montrer notre opposition ferme à la rénovation-massacre de l’avenue du Port programmée pour le 5 septembre 2011. Le lendemain de notre fête, le gouvernement bruxellois tient la première réunion de sa rentrée politique. Nous voulons qu’il revoie cette décision et qu’il réétudie ce projet.
Avenue du Port, au coin de la place Sainctelette
Ensuite: auberge espagnole. Chacun apporte de quoi boire, son verre, son assiette,
de quoi grignoter, et on s’échange.
Comments
6 Responses to “La première ‘Fête du Stadsboom’”
Leave a Reply
août 18th, 2011 @ 13:03
Excellent !!!
août 22nd, 2011 @ 08:28
Bedankt, Patricia voor de vertaling 😉
août 22nd, 2011 @ 19:43
ah non peut être??!!
J’y serai!! pour sûûr
La directrice de collection qui a réédité le fameux dictionnaire du bruxellois du regretté Louis Quiévreux
août 22nd, 2011 @ 20:39
Plant your self, the feet into the earth, next the platanes
Plantez vous vous mêmes, les pieds dans la terre, à côté des platanes
Plant U, the voeten in the aarde, na de platanes
If i could be there sunday, it is what i would do. Do it for me.
août 24th, 2011 @ 11:22
Bravo pour cette détermination pour sauver ces arbres, à l’enjeu collectif et environnemental certain.
août 25th, 2011 @ 15:19
D’autant que les marronniers malades ça se soigne. Dans notre jardin en Italie les marronniers sont atteints par la maladie depuis plus longtemps qu’à Bruxelles. Nous ne pouvons pas les soigner tous mais certains le sont depuis plus de 10 ans et ils sont aussi beaux qu’auparavant. Par ailleurs pourquoi abattre des platanes avenue du Port pour les planter avenue de Tervueren, d’autant que les platanes ont aussi leur maladie (cf abattage des platanes sur le canal du midi). alors soigner pour soigner, autant garder nos vielles branches.