APPROVISIONNER BRUXELLES EN 2050 ?
Posted on | juillet 4, 2021 | No Comments
On s’étonne un peu de l’acharnement que met la Région à transformer l’avenue du Port en zone récréative et d’habitat (de luxe), au détriment des activités productives et d’entreposage. C’est un des effets du Plan Canal.
L’ambition du Green Deal est d’arriver à une Europe climatiquement neutre en 2050 (NB : aussi peu éloigné de nous que l’était 1990).
En 2050, on n’arrivera pas à assurer l’approvisionnement de Bruxelles avec des camions électriques/à hydrogène ou encore avec des vélos cargo, vu les tonnages impliqués. (Pour avoir une idée : prenez l’autoroute vers Anvers, vers Liège, vers Namur, et comptez le nombre de camions venant en sens inverse. Multipliez par 32 t). La voie d’eau permet le déplacement de grandes masses avec une faible dépense d’énergie, ensuite vient le rail, et loin derrière la route, simplement du fait des forces de frottement. (Pour avoir une idée : la force d’un homme peut tirer avec un cordage 200 t sur l’eau, mettre en branle au moyen d’un levier un wagon de 20 t, et très péniblement pousser une voiture de 2 t).
Garantir l’approvisionnement futur de la ville requiert de conserver le long du canal une zone de -disons- 70 m de large, dépourvue d’habitat. En cas de crise, un parc peut à la rigueur être converti en entrepôt. C’est impossible pour un ensemble de logements de luxe, vu la valeur atteinte par la rente foncière.
Dans le même ordre d’idée, il serait bon de conserver un peu d’espace pour le rail sur des sites parfaitement horizontaux comme la gare de l’Ouest ou la gare Josaphat. Anciennement, c’étaient des dépôts de charbon. Réservons là aussi un peu de place pour permettre l’approvisionnement futur de Bruxelles.
Comments
Leave a Reply