Nos propositions
Recommandations de l’APPP pour l’aménagement de l’avenue du Port
- Principe 1 : Conserver la rangée d’arbres existants, gérer convenablement ces platanes, les remplacer individuellement au cas par cas, selon les besoins. C’est au technicien à s’adapter à l’arbre, pas l’arbre au technicien;
- Principe 2 : Privilégier le partage de l’espace plutôt que sa division[1]. Privilégier l’usage le plus neutre, le plus général possible, ne pas spécialiser, segmenter le moins possible;
- Principe 3 : Préférer une méthode à haute intensité de main d’œuvre plutôt qu’à haute consommation d’énergie (non renouvelable);
- Principe 4 : Conserver à l’avenue sa fonction de desserte industrielle;
- Principe 5 : Éviter les sites propres (à l’exception des piétons et cyclistes, espèces encore actuellement menacées);
- Principe 6 : Matériaux naturels, indigènes, durables (porphyre, pierre bleue);
- Principe 7 : Le moins possible de matériaux différents (éviter la bigarrure, les barrières, réduire les marquages au sol…);
- Principe 8 : Réaliser les passages piétons en matériaux lisses, avec le double souci du respect du patrimoine et de la facilité des personnes à mobilité réduite ;
- Principe 9 : Respecter la symétrie et les alignements ;
- Principe 10 : Modestie (classicisme) des équipements.
[1] Les projets de distribution de l’espace public se fondent actuellement sur une division de l’espace entre les différents modes de déplacement au lieu de postuler autant que possible un partage de cet espace.
Division, cela veut dire que chaque mode de déplacement dispose de son site propre indépendant, juxtaposé aux autres, avec tout ce que cela requiert comme barrières physiques, couleurs criardes au sol, comme signalisation particulière et comme place nécessaire (encombrement) pour fonctionner de manière « autonome ». L’expérience montre que lorsque l’espace public est divisé plutôt que partagé, le comportement des utilisateurs n’est pas le même : dans « sa » bande de circulation, chacun est persuadé qu’il est maître chez soi et que l’autre est incongru.
Le partage, au contraire, oblige à un comportement plus convivial et nécessite moins de place, moins de barrières physiques et moins de signalisation. La Commission Royale des Monuments et des Sites plaide, dans toute la mesure du possible, pour cette dernière solution car elle estime que la prolifération de ces dispositifs ne va pas dans le sens de la lisibilité de la structure urbaine et de la requalification de l’espace public -sans parler des coûts et de l’entretien de ces dispositifs.
In : Protection des arbres en RBC. Intervention de la CRMS au Parlement bruxellois, 31.01.2008, page 7.